10 faits étonnants sur l’histoire des échecs – Deuxième partie


Voici la deuxième partie de notre explorations des 10 faits étonnants sur l’histoire des échecs. Si ça n’est pas déjà fait, vous pouvez lire la première partie.

6. La première partie d’échecs dans l’espace

En juin 1970, l’histoire des échecs a connu un moment véritablement sidéral. Lors de la mission Soyouz 9, deux cosmonautes soviétiques, Andrian Nikolaïev et Vitali Sevastianov, ont réalisé un exploit qui n’avait rien à voir avec la conquête spatiale habituelle. Ils ont joué la toute première partie d’échecs dans l’espace !

Imaginez les pièces flottant dans la cabine du vaisseau spatial ! Pour éviter ce chaos en apesanteur, un échiquier spécial a été conçu. Les pièces étaient munies de tiges qui s’inséraient dans de petits trous sur l’échiquier, garantissant ainsi leur stabilité malgré l’absence de gravité.

Mais ce n’est pas tout. Cette partie historique n’était pas seulement une affaire entre les deux cosmonautes. Depuis la Terre, les contrôleurs de vol au Centre de contrôle de mission à Moscou ont participé à cette partie, jouant contre l’équipage de Soyouz 9. Chaque coup était transmis par radio, ajoutant un élément de délai et d’anticipation.

On raconte que Nikolaïev et Sevastianov étaient tellement absorbés par leur partie d’échecs qu’ils en oubliaient parfois de manger ou de faire des rapports à la base ! Il faut dire que la partie a duré 6 h…

7. Marcel Duchamp, un artiste devenu joueur d’échecs

Marcel Duchamp, célèbre pour ses contributions révolutionnaires à l’art moderne, a surpris le monde de l’art en délaissant ses pinceaux pour les pièces d’échecs. À partir des années 1920, Duchamp a progressivement réduit son activité artistique pour se consacrer presque entièrement aux échecs.

Pour Duchamp, les échecs n’étaient pas qu’un passe-temps, mais une passion et une forme d’art en soi. Il voyait dans le jeu d’échecs la parfaite harmonie entre la science, l’art, et le sport. Cette vision a influencé son œuvre artistique, où l’on retrouve souvent des références aux échecs.

Ci-dessous une miniature remportée par Marcel Duchamp contre Georges Koltanowski, un fort joueur belge (Paris, 1929).

Duchamp n’était pas qu’un amateur. Il a joué à un niveau très compétitif, représentant même la France lors de plusieurs Olympiades d’échecs. Sa détermination à maîtriser le jeu était telle qu’il s’est isolé pendant un an pour étudier intensivement les échecs. L’intérêt de Duchamp pour les échecs a eu un impact notable sur la communauté échiquéenne. Il a contribué à populariser le jeu dans les cercles intellectuels et artistiques, en le présentant comme une discipline exigeant autant de créativité et d’ingéniosité que les arts traditionnels.

Duchamp a même immortalisé sa passion dans son œuvre « La Partie d’Échecs » en 1910, qui dépeint sa propre famille en train de jouer. Ce tableau est une célébration de l’amour familial et de la stratégie du jeu, illustrant la profonde intégration des échecs dans sa vie.

Pour l’anecdote, Marcel Duchamp a même rencontré sa femme Teeny lors d’un tournoi d’échecs !

8. Grains de riz sur l’échiquier

L’histoire raconte qu’un sage indien nommé Sissa ibn Dahir a inventé le jeu d’échecs et l’a présenté au roi de l’Inde. Pour récompenser son ingéniosité, le roi lui a demandé de choisir sa propre récompense. Sissa, dans une démonstration d’humilité et de sagesse, a demandé un grain de riz pour la première case de l’échiquier, deux pour la deuxième, quatre pour la troisième, et ainsi de suite, doublant le nombre de grains à chaque case.

Ce qui semblait être une demande modeste s’est rapidement révélé être un immense défi. En arrivant à la 64ème case, le nombre de grains requis était de 2^63 (soit environ 18 quintillions de grains de riz). Cela dépasse de loin la production mondiale de riz sur plusieurs siècles… Si l’on devait empiler tous ces grains de riz, la hauteur dépasserait largement celle de la plus haute montagne sur Terre. Imaginez un Mont Everest fait de riz !

Bien que cette histoire soit largement considérée comme une légende plutôt qu’un fait historique attesté, elle offre une leçon profonde. Elle illustre le concept de croissance exponentielle, une idée souvent sous-estimée dans notre perception quotidienne mais cruciale dans de nombreux domaines, des mathématiques à l’économie.

9. Kasparov vs. Deep Blue

Il y a bientôt 30 ans, le champion du monde d’échecs Garry Kasparov a affronté Deep Blue, le super-ordinateur d’IBM, dans un duel qui a captivé le monde entier. Ce match a constitué un tournant dans l’histoire des échecs, attirant l’attention des joueurs d’échecs, scientifiques, experts en informatique, et du grand public. Kasparov, alors champion du monde en titre, portait le poids de l’humanité dans ce combat emblématique entre l’homme et la machine.

Le premier match de 1996

La première partie a choqué le monde des échecs lorsque Kasparov a été contraint d’abandonner après 37 coups. C’était la première fois qu’un champion du monde en titre perdait contre un ordinateur sous des conditions de tournoi et avec des contrôles de temps lents.

Après cette défaite surprenante, tous les regards étaient tournés vers Kasparov pour voir s’il pouvait se remettre de sa défaite. En champion du monde qu’il était, il a relevé le défi. Les parties suivantes ont vu la maîtrise du champion se rétablir, avec 3 victoires pour Kasparov et 2 nulles.

Le deuxième match de 1997

La revanche de 1997 était très attendue. Beaucoup se demandaient si l’équipe de Deep Blue pouvait créer une machine plus forte en un an pour affronter le meilleur joueur d’échecs du monde. Le deuxième match a connu des moments controversés, notamment le soupçon de Kasparov que l’équipe IBM aurait triché en recevant des informations extérieures, une accusation qu’il a plus tard rétractée après une analyse approfondie.

Kasparov a employé des ouvertures anti-ordinateur innovantes, mais malgré ses efforts stratégiques, Deep Blue a réussi à remporter le match final, choquant Kasparov et le monde entier​.

10. La plus longue partie d’échecs référencée

La partie d’échecs la plus longue jamais enregistrée et évaluée dans l’histoire s’est déroulée entre Ivan Nikolic et Goran Arsovic. Cette partie épique a duré 269 coups, s’étendant sur 20 heures et 15 minutes, et s’est conclue par une partie nulle​​.

Cette partie record est un témoignage étonnant de l’endurance et de la détermination des joueurs d’échecs, montrant jusqu’où peut aller la passion pour ce jeu. Elle souligne également l’aspect stratégique du jeu, où chaque coup peut être minutieusement calculé et réfléchi, menant à des parties d’une longueur et complexité remarquables.

En définitive, même après avoir découvert ces dix faits surprenants, le monde des échecs ne cesse de nous émerveiller. Chaque partie est une nouvelle aventure pleine de surprises. Alors, chers lecteurs, placez vos pièces sur l’échiquier et préparez-vous à être éblouis par la magie de chaque mouvement. Qui sait quelles merveilles vous attendent dans le royaume des 64 cases ? Jouez, explorez, et surtout, amusez-vous !


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